FRAIS DE CHANTIER & INSTALLATION DE CHANTIER & Consommables
Matériel de sécurité collective
Plates-formes et voirie provisoire
Branchements aux réseaux publics
Sécurité extérieure au bâtiment, clôtures
Enlèvement des déchets, nettoyage du chantier
Frais de chantier donnés par ratio
Remarques préliminaires
Les données suivantes permettent le calcul des frais de chantier, des consommables et de certaines dépenses imposées à l’entreprise de gros œuvre par les pièces écrites du marché. Les frais de chantier complètent les déboursés secs et s’y ajoutent.
Quelques dépenses ne sont pas imputables directement à l’activité du gros œuvre, mais néanmoins à prévoir; suivant les habitudes des entreprises, elles se classent soit dans les frais de chantier soit dans des frais dits « annexes ». En grande partie, elles proviennent des pièces écrites ; exemples : le panneau de chantier, la salle de réunion demandée par le client, l’entretien des cantonnement avant et après le G.O..
Avant de commencer le calcul, établir un planning « grosses mailles », à l’aide des cadences de production , pour connaître la durée des locations.
Matériel de production
Gros matériel
Calculer le coût de location du gros matériel commun à plusieurs ouvrages élémentaires ( voir la page des tarifs de location ), càd commun aux dalles, aux voiles, aux poutres …. Voici quelques exemples :
- matériel de vibration ( aiguilles, convertisseur, règle vibrante…)
- benne à béton, à terre
- podium de lavage pour la benne à béton
- armoires électriques, groupe électrogène
- compresseur ( si besoin; utilisation souvent ponctuelle )
- pompe de relevage
- scie circulaire sur bâti
- matériel de nivellement et d’implantation, émetteur / récepteur
- …
Ne pas y faire figurer certains matériels propres aux ouvrages élémentaires ( exemple : le matériel de coffrage et d’étaiement ) car ils sont déjà comptés dans les déboursés secs . Noter que cette règle n’est pas suivie par toutes les entreprises qui les imputent aux frais de chantier, ou parfois même, aux frais généraux.
L’incidence des transports de ce matériel est vu au § « Transport du matériel ».
Petit matériel
On appelle « petit matériel » celui qui, au stade de l’étude de prix, peut être compter « forfaitairement », càd sans le détailler et sans craindre d’erreurs importantes. Il s’agit notamment de :
- – l’appareillage électroportatif avec câbles et accus :
- scies circulaires
- meuleuses
- perforateurs – burineurs
- visseuses
- lasers rotatifs
- …
- – et le complément :
- élingues de levage et sangles
- tuyaux ( air comprimé, eau )
- brouettes, pelles à main, pioches, scies à mains, massettes, marteaux, arraches-clous, tenailles, coupes-boulons
- clés de coffrage
- pulvérisateurs
- truelles, equerres de maçon, auge, grattoir, raclette, taloche manuelle, burin, seau, pinces à décoffrer
- décamètres, traçage au bleu, règles alu, plomb, niveaux à bulle
- balais
- jeux de clés, de tournevis, pinces
- projecteurs portables
- …
Il est loué ou acheté « par le chantier » ( amorti ensuite sur un ou deux chantiers ).
Pour le matériel électroportatif, compter forfaitairement 400 à 500 € par mois de grue ou bien 0,5 à 0,6 % du budget Main d’œuvre G.O. global.
Pour le complément, ajouter un montant équivalent.
Matériel de sécurité collective
Dans l’ensemble du matériel de sécurité, il ne faut évidemment pas imputer aux frais de chantier celui qui est déjà compté dans les déboursés secs.
Prévoir :
- les garde-corps à 3 €/ml ; estimation du linéaire :
- nb d’étage x périmètre du bâtiment en cas de structure poteaux – poutres sans allèges
- périmètre d’un niveau, plus une estimation des vides liés aux portes fenêtres, en cas de logement
Ajouter :
- la location des consoles pignons ( passerelles , PTE)
- les tours d’étaiement ( louées ), et leur platelage
- les podium aux trémies ( loués )
- les échafaudages ( loués )
- les plateformes individuelles ( louées )( escabeaux )
Voir la page des tarifs de location. Tout ou partie de ces matériels est éventuellement déjà comptée dans les déboursés secs.
Compter une consommation de main d’œuvre pour la préparation des PTE et des tours d’étaiement ( voir la page des coûts des coffrages et des étaiements ).
Pour une estimation des quantités de PTE à prévoir, voir également la page des coûts des coffrages et des étaiements.
Le temps de mise en place des sécurités est normalement inclus dans les temps unitaires d’exécution des ouvrages élémentaires ( voir la page des TU pour études de prix ).
Cependant, quand le chantier est complexe et/ou de grande taille, il est prudent de prévoir un homme affecté à la sécurité car les « va et vient » incessants sur l’ouvrage incitent au démontage des sécurités sans que l’on se soucie du remontage. Ce point est d’autant plus sensible si de nombreuses entreprises interviennent. Cet homme pourra être chargé aussi de l’entretien de la base vie .
On peut aussi budgétiser 0,10 h/ml ( montage et démontage ) pour la mise en place et la maintenance des gardes-corps ajouté dans les frais de chantier.
A défaut, ajouter au minimum 0,05 h/ml pour le démontage des garde-corps en fin de chantier lorsque leur linéaire est conséquent.
Engins de levage
Voir la page dédiée Matériel de levage.
Compter ici les heures du grutier en étant large : 180 heures au lieu de 152 heures par mois. Il est prudent d’avoir un autre grutier en secours sur le chantier pour pallier une absence du titulaire.
Encadrement
Maîtrise de chantier
Dans ce paragraphe, calculer le coût du ( des ) chef(s) de chantier.
Le chef de chantier ne fait pas partie de la main d’œuvre productive. A l’inverse, les chefs d’équipes produisent, donc leurs heures sont noyées parmi les heures consommées dans les déboursés secs et les frais de chantier.
1ère estimation :
Le besoin en Maîtrise de Chantier s’exprime avec le ratio suivant : 1 mois de maîtrise pour 10 à 15 hommes présents sur le chantier pendant un mois. Donc, calculer le nombre d’heures total ( heures issues des déboursés secs et des frais de chantier ), puis le diviser par 10 ( ou 15 ) x 152.
Le nombre de mois obtenu est à multiplier par le coût d’un chef de chantier ( voir la page « Coût des ressources humaines » ), sachant que la fonction peut être aussi tenue par un chef d’équipe dont une partie des heures est consacrée à la maîtrise, en soutien au chef de chantier en titre, et dont le reste est considéré productif.
2ème estimation :
Compter un chef de chantier par grue ; à partir de 3 chefs, en prévoir un en tant que responsable de l’ensemble.
Conduite de travaux
L’affectation de conducteurs de travaux à un chantier varie beaucoup d’une entreprise à l’autre, suivant sa structure hiérarchique. Lors d’opération courantes ( montant du GO de plusieurs centaines de k€ ), la conduite des travaux peut être assurée selon plusieurs modes :
- un conducteur qui partage son temps entre 3 ou 4 opérations : cas fréquent d’entreprises régionales ( plus de 50 salariés environ )
- un conducteur à temps plein épaulé par un conducteur principal qui a en charge plusieurs opérations ( 5 ou 6 ) : cas fréquent d’entreprises nationales sur des opérations conséquentes
- une solution intermédiaire, un conducteur à plein temps : cas de chantier conséquent ou de travaux sur site industriel contraignant
Voir les conditions à la page « Coût des ressources humaines » .
Base vie
Panneau de chantier
Au total le budget à prévoir se situe autour de 1000 à 1500 € dont 32 h de Main d’œuvre ( mise en place 24 h, dépose 8 h ). Sa pose exige des blocs de béton ( ou du béton coulé en place ) et un camion avec une grue portée.
Bungalow
Les besoins :
0n compte qu’un ensemble formé de 3 bungalows ( vestiaire, réfectoire, sanitaire (1/2) ) convient pour 12 hommes. Calculer avec l’effectif moyen du chantier ( grâce au nombre d’heures globales ) majoré de 25% ( pointes d’effectif, présence des sous-traitants du gros oeuvre ).
On peut aussi estimer l’effectif en fonction du nombre de grue : 10 à 20 personnes travaillent sous une grue.
Un sanitaire spécifique pour les femmes s’impose parfois.
Selon le cas, étendre le calcul pour l’opération en Tous Corps d’Etat.
Prévoir des bureaux pour l’entreprise selon l’importance de l’opération. Par exemple, en TCE, avec 300 logements à construire, l’agence peut comporter :
- un chef de groupe (1 bungalow)
- 3 ou 4 conducteurs (2 bungalows) ; ceux affectés aux TCE sont présents durant le gros-oeuvre.
- une salle pour tirage de plan et matériel informatique (1 bungalow)
- une salle de réunion (2 ou 3 bungalows)
- un sanitaire (1 bungalow)
Les pièces écrites exigent parfois un bureau pour l’architecte, le maître d’œuvre et une salle de réunion.
Prévoir aussi un magasin ( rangement du matériel, stockage des consommables ) : conteneurs à placer sous la grue.
Des locaux pour gardien, échantillons ou infirmerie sont éventuellement à installer, suivant les demandes des pièces écrites.
- Calcul du coût :
- location des bungalows : voir la page « tarifs de location »
- Plate-forme : calculé au § Plates-formes et voirie provisoire ci-après
- transport : deux bungalows par semi-remorque ( voir tarifs ), sans main d’œuvre au chargement ou au déchargement grâce au camion type « Hiab » ; ajouter le retour au dépôt ; insérer ces coûts dans le chapitre « Transport du matériel » des frais de chantier
- montage ( démontage cis ) : 8 h/bungalow ( sauf sanitaires ) ; pas de fournitures particulières à prévoir
- compter plus pour les sanitaires : 16 h/bungalow sanitaire
- adaptations spéciales :
- jumelage de bungalows : 8 h/u
- superposition de bungalows avec passerelle et escalier métallique ( en location ) : l’installation des éléments spécifiques d’accessibilité à l’étage ne consomme pas énormément : 4 h à 2 personnes
- extincteurs ( 1 par bungalows ) : 150 €/u
Comme pour de nombreuses prestations, on peut aussi faire appel à la sous-traitance pour installer une « base vie » « clés en main ».
Plates-formes et voirie provisoire
Faire un bilan des besoins en plate-forme et voirie :
- le lieu :
- cantonnement ( prévoir 7,00 x 3,00 m pour un bungalow, accès compris ) avec son aire de stationnement
- accès chantier ( créer un accès à la zone du cantonnement, à la zone de stockage, au pied de la grue et au bâtiment ; largeur = 4,00 m ) ; si l’entrée et la sortie des livraisons sont les mêmes, prévoir si possible une place de retournement des camions
- aire de préfabrication
- …
- la nature ( avec décapage initial probable ) :
- en tout-venant ( ép = 20 à 30 cm pour l’aire de préfabrication et les cantonnements ; ép = 35 à 50 cm pour les voiries ; un géotextile permet de diminuer les épaisseurs )
- en béton devant les bungalows et pour un cheminement pieton
- avec ou sans préparation de forme sur le sol décapé.
- Compter, en supposant qu’elles sont réalisées en continuité avec les terrassements généraux du bâtiment :
- la location d’un chargeur ou d’une pelle hydraulique ( voir les tarifs des travaux sous-traités )
- la location d’un compacteur, nécessaire à la voirie ( simultanément au chargeur )
- les fournitures ( tout-venant, béton ) ; voir les tarifs
- main d’œuvre d’accompagnement et 0,50 à 0,70 h/m2 en cas de bétonnage ( TU important car la surface est petite )
- un BRH pour la démolition éventuelle du béton en fin de chantier, accompagné d’une pelle ( ou d’un chargeur ) et d’un semi-remorque ( voir les tarifs des travaux sous-traités )
- un semi-remorque avec pelle, pour les autres évacuations éventuelles en fin de chantier ( déblais, voirie provisoire ) ; les matériaux récupérables en remblai étant normalement valorisés en fin de GO ( lot VRD ou lot Espaces Verts ), ne pas toujours compter leur enlèvement.
Estimer la durée des tâches de terrassement grâce aux cadences de production indicatives ; arrondir à la demi-journée.
En fin de chantier, le lot VRD ou Espaces Verts reprend la voirie provisoire comme une partie de la voirie définitive si les implantations coïncident ; dans le cas contraire, il faut peut-être évacuer quelques matériaux, incompatibles avec les aménagements définitifs.
D’autres arrangements sont envisageables : faire intervenir le lot VRD en amont pour profiter du « pré-aménagement » d’un parking dont l’espace est utilisé en base vie ; idem pour la voirie.
Branchements aux réseaux publics
L’entreprise doit raccorder ses installations de chantier aux réseaux publics ( électricité, eau, assainissement, câble internet ) ; les branchements définitifs du futur bâtiment sont à la charge d’autres lots, VRD notamment. En principe, le maître d’ouvrage doit des points de piquage à proximité du chantier : de l’ordre de 50 m.
Électricité
Il faut prévoir les deux tronçons de l’installation électrique :
- du réseau public ( transformateur ) à l’armoire compteur
- de l’armoire compteur à la distribution ; schéma ci-dessous :
La prestation EDF ( ou autre concessionnaire ) de raccordement de l’armoire de comptage : 650 €.
En cas de transformateur provisoire, le maître d’ouvrage le prend parfois à sa charge ( chantier importants et de longue durée ).
- Compter :
- du transformateur à l’armoire de comptage, fourniture des câbles : parfois pris en charge par le concessionnaire, parfois par l’entreprise ( 3 à 10 €/ml )
- de l’armoire de comptage jusqu’à l’armoire de grue, fourniture des câbles : 3 à 10 €/ml (location)
- installation d’armoire type comptage / répartition / grue : 8 h/ armoire
- de l’armoire de grue aux alimentations d’étages, fourniture des câbles : à charge fréquente du lot électricité
- Main d’œuvre pour pose des câbles et raccordement des alimentations d’étages : à charge fréquente du lot électricité
Ranger les locations d’armoires, de groupes électrogènes et de tableaux électriques dans le Matériel de production ( voir ci-dessus et tarifs ) . Ne pas inclure les armoires de cage d’escalier et les armoires d’étage si elles sont à la charge du lot électricité.
Les câbles seront parfois enterrés et passés dans un fourreau, notamment en traversée de voie de chantier.
Ajouter un contrôle technique à 500 € en début de chantier puis tous les ans.
Eau
Le coût du raccordement au réseau est compris dans les consommations.
L’Euro-Métropole Strasbourg exige une conduite enterrée hors gel en PEHD ( polyéthylène haute densité ), branchée sur un compteur d’eau placé dans un regard. Il est probable que l’intallation de distribution d’eau provisoire soit à la charge du lot VRD. Parfois tout ou partie de ce réseau demeure à charge du GO.
- Dans ce dernier cas, compter:
- éventuellement, un regard pour le compteur d’eau à 450 € ( fourniture et main d’œuvre )
- la mise à disposition d’une pelle hydraulique
- la fourniture et la pose de la conduite en PEHD ( elle n’est pas récupérée ; ne pas prévoir de démontage )
- 0,3 h/ml ( ml de tranchée ) pour la main d’œuvre d’accompagnement de la pelle qui travaille à ce rythme.
Assainissement
Le raccordement à l’égout se fait soit :
- dans un regard de branchement existant
- dans un nouveau regard, qui deviendra le définitif, probablement posé par le lot VRD.
Si le raccordement au réseau public n’est pas possible, alors :
- soit utiliser des WC chimiques ( tarif de location) si le chantier est de très courte durée
- soit installer une cuve provisoire ( en polyéthylène ) dans une excavation, régulièrement vidangée et récupérée en fin de chantier.
En cas de raccordement au réseau public compter et si le lot VRD ne le doit pas :
- des fournitures diverses ( tuyaux PVC, sable ) : 7 à 15 €/ ml
- la location d’une pelle pour les tranchées ( voir les tarifs ) ; logiquement, à globaliser avec le branchement de l’eau
- 0,3 h/ml ( ml de tranchée ) pour la main d’œuvre d’accompagnement de la pelle qui travaille à ce rythme ; la conduite enterrée n’est pas récupérée, donc pas de démontage à prévoir.
En cas d’installation d’une cuve en polyéthylène :
- installation et désinstallation : globalement 1000 à 1500 €
- achat : 2000 € ( ou location )
- 120 € par vidange, à faire tous les 15 jours ( avec 24 hommes ) ou tous les mois ( avec 12 hommes ).
Nota : l’évacuation des EP du bâtiment, durant le chantier, est à la charge du lot couverture.
Évacuation des eaux de ruissellement
Un sol imperméable en fond de fouille impose une installation de relevage, indispensable en cas de pluie : une rigole périphérique draine les eaux vers une fosse dans laquelle se trouve une pompe immergée ( voir figure ci-dessus ).
- Compter :
- la fourniture des anneaux en béton formant la fosse
- la fourniture de tout-venant
- la location de la pompe ( voir les tarifs de location ), de conduites de refoulement et d’un désableur
- la location d’une pelle ( voir la page des tarifs des travaux sous-traités )
- de la main d’œuvre: accompagnement de la pelle, notamment lors de la mise en place de la fosse.
Téléphone / Connexion internet
Connexion internet : 40 € par mois.
Équipement du personnel
Un équipement complet ( casque, bleu de travail, imperméable, gilet, chaussures et bottes de sécurité, lunettes, paire de gants, bouchons acoustiques ) coûte 100 € et dure 6 mois ; pour connaître l’incidence de cet équipement dans les dépenses du chantier, calculer le nombre d’heures consommées total ( déboursé sec et frais de chantier ) et le diviser par 152 h x 6 mois.
Sécurité extérieure au bâtiment, clôtures
Protection contre les chutes dans une fouille
Prévoir des garde-corps autour d’une fouille si la hauteur de chute le justifie ( en pratique, supérieure à 2,00 m ).
- Compter :
- 5,00 €/ml en fournitures ( potelets et lisses en bois )
- de la main d’œuvre : 0,10 h/ml.
On peut également prévoir des protections type « clôture de chantier ».
Accès piétons au fond de fouille
Avec un escalier métallique, 1 volée : 450 € ( achat chantier ) ; 8 h pour pose ( dépose comprise ).
Avec une tour escalier ( voir les tarifs de location ), compter 60 €/ml ( ml : mesure de la hauteur ) pour le transport, la pose et la dépose.
Éclairage et signalisation
L’accès aux cantonnements doit être éclairé ainsi que d’autres cheminements très utilisés. Il faut aussi éclairer la signalisation ( notamment le sens de circulation ).
- Compter :
- des fournitures à 8 €/ml, pour câbles, points lumineux ; ces derniers sont fixés sur les poteaux de l’installation électrique.
- de la main d’œuvre : 0,30 h/ml pour la pose, dépose cis.
Clôture de chantier
Absolument nécessaire pour se prémunir d’intrusions, la clôture de chantier peut-être construite soit avec du bardage métallique fixé à des poteaux en bois, soit avec des treillis métalliques soudés sur des cadres maintenus au sol par des plots spéciaux en béton ( clôture type « Heras » ).
- Compter dans le 1er cas :
- fourniture du bardage : 20 €/ml, prix franco de port ( hauteur = 2,00 m )
- autres fournitures : 6 €/ml ( bois, béton ) ; penser à la stabilité au vent
- de la main d’œuvre : 0,40 h/ml au montage et 0,20 h/ml au démontage ( comprend les manipulations de déchargement et de chargement ).
- Compter dans le 2ième cas :
- location des clôtures en treillis ( voir les tarifs de location )
- leur transport ( à insérer dans le § Transport du matériel ) sans main d’œuvre au déchargement et au chargement grâce au camion type « hiab » ; un semi-remorque transporte 100 ml de clôture
- de la main d’œuvre : 0,25 h/ml à la pose, 0,10 h/ml à la dépose ( comprend les manipulations de déchargement et de chargement ).
- Ajouter en plus-value :
- pour un portail en tôle, 230 € ; en treillis soudé, 170 €
- pour un portillon en tôle, 95 € ; en treillis soudé, 75 €.
Protection de la voie publique
Lorsque l’entreprise travaille en bordure de la voie publique, les trottoirs doivent être protégés des risques de chutes d’objets. Compter pour une ossature, un bardage ( quasi horizontal, à 2,50 m de hauteur ) et un dallage au sol :
- 55 €/ml en fourniture
- 2,50 h/ml en main d’œuvre.
Transport du matériel
Insérer dans ce paragraphe toutes les dépenses de transport des matériels cités dans les frais de chantier ( voir les conditions du transport du matériel à la page des « Coûts des coffrages et étaiement » ) :
- location de camion avec chauffeur
- main d’œuvre de déchargement, à l’arrivée du matériel sur le chantier
- main d’œuvre de chargement, au retour du matériel vers le dépôt.
Ne pas compter le transport des matériels déjà détaillés dans les déboursés secs ( exemple : le transport des banches ) ni ceux liés à la grue elle même.
On peut estimer sommairement que 5 (A + R) sont nécessaires par grue. Pendant la durée du chantier, ajouter forfaitairement 200 € de transport et 1 h de main d’œuvre par grue et mois de grue.
Enlèvement des déchets, nettoyage du chantier
Enlèvement des déchets
Consulter le cours de Mme Braymand
Si possible, l’entreprise de gros œuvre refuse la prise en charge des déchets des corps d’états secondaires, à cause de leur coût très aléatoire ; les pièces écrites fixent la règle à tenir. A l’inverse, une Entreprise Générale assume cette prise en charge.
Si de la terre polluée doit être évacuée et traitée, budgétiser un montant après consultation car les coûts sont très variables.
Nettoyage de la base vie
Affecter 1 h ou 2 h par jour à l’entretien de la base vie ; parfois cette tâche est sous-traitée pour un coût équivalent. Selon les termes des pièces écrites, elle peut se poursuivre durant l’intervention des corps d’états secondaires.
Dans l’hypothèse d’un homme affecté à la sécurité ( voir § Matériel de sécurité ), il se charge de cette tâche.
Nettoyage en fin de chantier
- Compter:
- nettoyage du matériel avant retour au dépôt : 50 h ; le nettoyage du matériel détaillé et valorisé dans les déboursés secs , n’est pas considéré ici ( exemple : le nettoyage des banches )
- nettoyage des surfaces construites, avant intervention des CES : 0,10 h/m2 ( m2 de SHO )
- remise en état des extérieurs : 2 hommes pendant 1 journée ; prévoir éventuellement la location d’une mini-pelle, conduite par l’un des deux hommes, et d’un camion benne ( voir les tarifs de transport de matériaux ) pour l’enlèvement des gravats ; noter que, dans le coût des installations spécifiques, la démolition est déjà comptée ( aire de préfabrication, voirie provisoire, fondation des voies de grue … )
- éventuellement, le nettoyage de la voie publique d’accès au chantier ( voir location balayeuse )
Frais d’implantation
Implantation des axes principaux
Un géomètre agréé réalise l’implantation des axes principaux ( 4 points d’axes et un point de nivellement ), l’implantation des fondations profondes ( le cas échéant ), un plan de récolement, …
Pour sa prestation, compter entre 1000 et 1500 € par jour.
Implantation des chaises
1ère estimation :
Le Chef de chantier et des aides réalisent l’implantation des chaises.
- Compter :
- des fournitures: 1 ou 2 m3 de bois
- de la main d’œuvre : 2 hommes ; l’équipe implante 8 à 10 chaises en une demi-journée.
2ème estimation :
- fabrication des chaises :
- 2 chaises par axes
- main d’œuvre et fourniture : chaque chaise mesure 2 ml ; il faut 0,20 h/ml et 15 € de fournitures/chaise
- report des axes : 2 journées avec un géomètre de l’entreprise et un aide
Traits de niveaux
Sur l’ensemble d’un niveau, deux hommes tracent le trait à 1,00 m pendant 2 h environ.
Consommations et consommables
Les consommables
Les consommables, ou petites fournitures, ne sont souvent pas détaillés dans les déboursés secs. On les évalue globalement dans les frais de chantier.
Liste de consommables ( non exhaustive ) :
- bois ( hors contre-plaqué en cas de coffrage traditionnel de dalle ) : lattes, chevron, bastaing, madrier
- pointes, clous, vis, chevilles
- bombes de peinture pour les implantations
- cales d’armatures, distanciers « zig zag », ligatures, capuchons de protection
- boites d’attentes ( aciers dépliés aux reprises de bétonnage , « start » )
- profils PVC pour coffrage, tubes pour entretoise, talonnettes
- cales pour pièces préfabriquées
- métal déployé ( pour coffrage d’arrêts de bétonnage )
- boites de réservation ( type « rezaboite » ), polystystène, tubes PVC
- silicone, mousse expansive, fond de joint, scellement chimique, mortier de scellement
- cônes et carottes ( rebouchage des trous laissés pour les tiges de serrage et les fixations de passerelles )
- huiles de décoffage
- pour finitions : ragréage mural, platoir et spatules ;
- consommable lié à l’outillage ( mèches, forets, disques à tronçonner, lames de scies)
- films polyane, adhésifs
- tuyaux d’arrosage
- piles, ampoules
- géotextile
- fournitures sanitaires pour la base vie (produits d’entretien, savons, sacs poubelle, …)
- ….
- Estimation de leur coût :
- – 7000 à 8000 € par mois de grue
- – 8 à 9 % du budget Main d’œuvre G.O. global
Lorsque certains de ces consommables sont déjà comptés dans les déboursés secs, il faut diminuer cette estimation. Le graphique ci-dessous donne une idée de l’importance de chaque nature de consommable :
Consommation d’électricité
La consommation d’électricité peut être estimée de la manière suivante :
- Pour une grue ( autres consommations comprises, notamment celle de la base-vie ) :
- de mars à octobre, 500 €/mois
- de novembre à février, 1500 €/mois
Consommation d’eau
Les quantités d’eau consommées sont très variables ; prendre 50 m3 par mois de grue à 5 €/m3, pour une opération courante.
Consommations d’électricité et d’eau dans le compte prorata
Parfois, les consommations d’eau et d’électricité sont gérées dans le compte-prorata.
Voir la Gestion des dépenses communes ci-dessous.
Honoraires et frais divers
En « vrac », on trouve dans ce paragraphe :
- des notes de frais : invitations du client au restaurant ( déconseillé en cas de marché public ; actuellement, la pratique des invitations est en nette régression ), péage d’autoroutes …
- des honoraires d’huissiers ( éventuels ) : constat de fissures sur constructions contiguës, constat sur voirie publique empruntée pour l’accès au chantier, … Ils sont commandés par l’entreprise à sa propre demande ou parce que les pièces écrites le stipulent ; pour chaque constat, prévoir une demi-journée avant travaux et une demi-journée après travaux à 1000 €/jour.
- des essais complémentaires ; notamment des essais de sol ; dans ce cas prévoir 4 000 à 5000 € la prestation
- des « taxes » de voirie en cas d’utilisation du trottoir, versées à la commune ( tarifs très variables ) :
- présence de benne à déchets : 10 €/jour pour chaque benne ; s’ajoute au prix de la benne
- utilisation de trottoirs: 1 €/m2 la 1ère semaine puis 1 €/m2 et /mois ensuite ( prix à Strasbourg )
- passage d’un fonctionnaire de la ville: 50 €/visite
- neutralisation de places de stationnement : 50% de la recette journalière
- un dossier photo, parfois demandé par les pièces écrites: 200 €/mois
- prestation éventuelle d’un bureau de méthodes
- prestation éventuelle d’un bureau d’études. Attention, L’étude complète de la structure avec fourniture des plans d’exécution ( coffrage, armatures ) coûte à elle seule 5 % du prix de vente du lot GO
- prestation éventuelle d’un métreur
- …
Frais de chantier donnés par ratio
Vérifier que les frais de chantier se situent dans une fourchette de 20 à 30% des déboursés secs.
Les Frais de Chantier vus par une autre entreprise
Toutes les entreprises n’ont pas la même vision des frais de chantier. Le cas exposé dans ce paragraphe est celui d’une entreprise régionale de taille moyenne ; les installations de chantier y sont souvent moins détaillées.
Les frais de chantier sont décomposés en 5 positions :
- SECURITE
- Clôture: location, main d’œuvre, transport
- Gardiennage: ronde de fermeture et d’ouverture ( effectuée par une société de surveillance )
- HYGIENE – BASE VIE
- Pour chaque bungalow cité, on compte : la location, de la main d’œuvre de pose ( et dépose ), du transport, un remblai compacté ; pour ce dernier l’étude décompose le tout venant, le transport, le chargeur, le petit compacteur ( sans conducteur ) et main d’œuvre.
- Sanitaire
- Réfectoire
- Vestiaires
- Bureaux
- BRANCHEMENTS PROVISOIRES
- Installation électrique : pelle hydraulique, transport, main d’œuvre, location armoires électriques ( distribution, branchement ), câbles, EDF
- Installation assainissement : pelle hydraulique, transport, main d’œuvre, tuyaux PVC
- Installation eau potable : pelle hydraulique, transport, main d’œuvre, canalisations
- GRUE
- IMPLANTATION DU BÂTIMENT
Tous les autres matériels, leur transport compris, sont comptés soit dans les positions du déboursé sec, soit dans les frais généraux. L’équipement du personnel et l’encadrement sont également comptés dans les FG. L’enlèvement des déchets est pris en charge par l’entreprise et inclus dans les FG.
Aucun nettoyage de fin de chantier n’est prévu.
Le calcul de ces frais de chantier conduit à un montant inférieur à celui obtenu par le détail montré dans cette page. Néanmoins, il faut noter que :
- l’installation est un peu plus sommaire ( pas de voirie notamment )
- les frais généraux sont élevés car de nombreuses dépenses y sont reportées
Gestion des dépenses communes
Il arrive fréquemment que les dépenses d’un chantier lié à ses installations et au confort du personnel soient mises en commun entre toutes les entreprises et gérées dans un compte dit « Compte-prorata », une répartition précise et exacte entre elles étant impossible.
Les pièces écrites des marchés de travaux précisent alors exactement le contenu de ces dépenses qui concernent tout ou partie de :
- clôtures du chantier, gardiennage
- gestion des déchets
- raccordement et consommations électrique et d’eau du chantier
- installation, raccordement, location et entretien des bungalows sanitaires qui profitent au personnel de toutes les entreprises
- voirie provisoire
- éclairage provisoire
- entretien des installations
- …
Les marchés définissent un mode de gestion :
- avec ou sans compte prorata
- en répartissant les dépenses : certaines à la charge exclusive d’entreprises désignées, certaines dans le compte prorata
- si le compte prorata existe, en précisant sa gestion (qui, quoi, comment, …)
- si le compte prorata existe, il peut être ouvert qu’après la phase G.O. ( au démontage de la grue )
Cas d’une opération en entreprise générale
En principe, l’entreprise générale prend à sa charge l’ensemble des dépenses communes ; les entreprises sous-traitantes, déduisent alors de leur offre de prix les dépenses en question.
Cas d’opération en lots séparés
A- Il existe un compte prorata
1er cas : la gestion du compte prorata est assurée par la maîtrise d’œuvre ; elle impute sur chaque situation de travaux un % convenu dans le marché ; l’entreprise de G.O. ( ou bien une autre ) qui aura pris à sa charge une dépense normalement comptée dans le C.P., la facturera à son client en se justifiant avec :
- des factures de concessionnaires
- des prix dont le détail est précisé
- des prix convenus dans le marché.
En fin d’opération, un solde des comptes est effectué avec tous les justificatifs.
2ème cas : la gestion du compte prorata est assurée par l’entreprise de G.O. ; elle procède par appels de fonds : appel initial ( environ 1% du montant des marchés ) et appels intermédiaires éventuels. En fin d’opération, un solde des comptes est effectué avec tous les justificatifs. L’entreprise de gros œuvre peut se payer de sa gestion en facturant au C.P. 5 à 10 % de son montant ; ceci doit être stipulé dans le contrat.
3ème cas : cas analogue au précédent, mais, au lieu de procéder par appels de fonds, les entreprises joignent à leur situation mensuelle un chèque d’un % du montant de cette situation ( 1,5 à 2 de ce montant ) ; sans chèque, la situation n’est pas réglée.
4ème cas…
B- Il n’existe pas de compte prorata
Toutes les dépenses communes sont prises en charge par telle ou telle entreprise, en suivant les indications des marchés de travaux ; ces entreprises ont donc prévu dans leur prix la prise en charge totale d’une dépense qui leur est affectée ; elles déduiront aussi de leur prix celles qui sont assumées par les autres.