COÛT DES COFFRAGES ET DES ETAIEMENTS
Banches métalliques colisables
Préparation des consoles (passerelles), des tours d’étaiement et de leur platelage
Horizontaux : fabrication et coût des coffrages, étaiement
Préparation et coût des coffrages des éléments préfabriqués
Coffrage en bois fabriqué sur mesure
Coffrage métallique fabriqué sur mesure
Remarques préliminaires
Cette page donne quelques indications pour l’évaluation des coûts de préparation des coffrages et de l’étaiement. En général, ils sont inclus dans les déboursés secs de l’ouvrage élémentaire concerné où il faut bien les distinguer de la dépense de main d’oeuvre pour monter et démonter le coffrage et/ou l’étaiement à chaque utilisation.
La plupart des temps unitaires de main d’œuvre cités dans cette page ne sont pas comptés dans les temps unitaires de la page « Temps unitaires pour études de prix » . Par exemple, un T.U. de coffrage, n’inclut pas la fabrication initiale du matériel de coffrage, qu’il ne faut pas oublier lors de l’étude de prix.
Coffrages de poteaux
Coût de coffrages de poteaux standards
Un coffrage en carton coûte environ 22 €/ml et ne s’utilise qu’une fois ; le prix varie notamment en fonction du diamètre et du type de section ( carrée ou circulaire ).
Les autres types sont surtout loués ( voir la page des tarifs de location ) : coffrage métallique, coffrage en résine.
Remarque : la location mensuelle représente environ 7 % du coût d’achat.
Coût de coffrages de poteaux « sur mesures » fourni par un prestataire
Pour les coffrages de poteaux en bois, métallique ou mixte, achetés sur mesure chez un fournisseur, voir § Coffrage mixte ( acier – bois ) sur mesure et § Coffrage en bois fabriqué sur mesure .
Coût de coffrages réalisés sur le chantier
Coffrage traditionnel en bois : en plus de la peau en contre-plaqué, on compte une ossature en bois incluant tous les accessoires de mise en oeuvre (passerelle notamment ), dont le volume, si il était uniformément réparti sur la peau, aurait une épaisseur de 5 à 15 cm ( selon le nombre de réemplois et la complexité ). Le temps de fabrication ( peau incluse ) est estimé de 1,50 h à 2,50 h par m2 de peau ou de 15 h à 25 h par m3 de bois.
Compter entre 20 et 30 réemplois.
Certains coffrages de poteaux, moins élaborés, envisagés pour quelques réemplois, constitués par exemple de deux panneaux ( panneaux manuportables ou petites banches métalliques ) spécialement équipés d’about, consomment un temps de montage estimé entre 4h et 8h ( 1/2 journée pour un ou deux ouvriers ), durée quasi nécessaire pour fabriquer les abouts en bois avec poutrelles et contre-plaqué. Ce temps n’est compté qu’une fois pour tous les réemplois. Pour cette sorte de coffrage, il faut majorer le temps unitaire de coffrage.
Banches métalliques colisables
Ce chapitre ne traite que des banches métalliques colisables appelées aussi coffrage outil ; pour obtenir le prix de banches spéciales en bois ou matériaux mixtes, se reporter § Coffrage mixte ( acier – bois ) sur mesure et § Coffrage en bois fabriqué sur mesure.
Matériel très coûteux, les banches métalliques sont généralement louées pour un chantier donné ( location interne ou externe ; voir la page des tarifs de location ). Dans certaines entreprises, il arrive que le chef de chantier dispose en permanence du même jeu de banches, dont il a la responsabilité, et qu’il utilise de chantier en chantier.
Estimation de la quantité à prévoir sur le chantier en phase d’étude de prix :
Méthode n°1 :
- – prendre la quantité de m2 à coffrer, toutes épaisseurs de voiles confondues
- – déterminer sur le planning « grosse maille » ( voir la page des Cadences de production ) le nombre de jour de production de voiles
- – diviser la quantité à coffrer par le nombre de jour et majorer de 15 % à 20 % pour tenir compte de l’utilisation non quotidienne du matériel
Méthode n°2 :
- estimer à partir de la cadence prévisible d’exécution ( voir les Eléments verticaux à la page Cadences de production en travaux neufs )
Actuellement, pour privilégier les économies de main d’œuvre, il ne vaut mieux pas exagérer l’optimisation du matériel.
L’amortissement des banches apparaît à la ligne « coffrage » dans le sous détail d’un prix de voiles ( dans un déboursé sec ); cette ligne doit être calculée à chaque affaire en tenant compte de tous les frais : location, préparation, accessoires, transport …
L’entreprise calcule parfois un coût qui est appliqué à toutes les affaires ; exemple rencontré : 5,60 €/m2 ( m2 : surface à coffrer ), prix comprenant la banche, le transport, les vis, les lests et les aimants ; prix ne comprenant pas les abouts en bois et de la main d’œuvre de maintenance au retour d’un chantier. C’est un forfait qui permet d’amortir le matériel mais qui peut défavoriser un chantier où le matériel est utilisé de manière optimale.
Voir la page consacrée à la Rotation du matériel de banchage pour connaître quelques règles d’utilisation des banches.
Montage et démontage des banches
En début de chantier, les banches sont livrées soit démontées soit repliées ; il faut prévoir des heures de main d’œuvre pour les rendre opérationnelles ( assemblage par trains, passerelles, réhausses,…) ; de même, en fin de chantier, elles doivent être nettoyées et démontées ou repliées. Les TU indiqués ci-dessous comprennent ces deux opérations.
Banche métallique colisable | 0,80 h/m2 | elles sont livrées avec tous les accessoires en place qu’il suffit de déplier ( passerelles et étais ). |
Coffrage type « PERI Trio » | 1,00 h/m2 | seulement si une passerelle est envisagée. |
Les fournisseurs de matériel ( voir la documentation sur le matériel de banchage ) donnent parfois des valeurs : un exemple en page 10 des coffrages Hussor T10.
En cours de chantier, les panneaux sont parfois superposés pour réaliser des voiles de grande hauteur, puis redémontés ; prévoir 1 h/m2 globalement pour les 2 opérations.
Eventuellement voir le Cas des parements spéciaux ci aprés.
Accessoires pour l’utilisation des banches
Abouts des banches : 30 €/ml environ. Ils sont amortis sur le chantier.
Mannequins, lests en béton : voir tarif de location des mannequins métalliques, support d’huisserie. Les mannequins en bois ( environ 20 réemplois ) sont fabriqués spécialement pour 30 €/ml ( ml : mesure de la longueur de la surface coffrante ). Des mannequins « standards » en bois ( exemple : pour des portes standards ) reviennent moins cher: 70 à 80 € à l’unité. On utilise aujourd’hui des mannequins en aluminium vendus à des prix similaires.
Aimants : Accessoire indispensable de fixation des réservations, un aimant coûte 35 à 50 € ; les plus chers sont adaptés aux peaux de coffrage en inox. Approximativement, ils sont amortis sur 2 chantiers. Il faut 4 à 6 aimants par mannequin ; l’équipement du matériel d’une équipe de banchage peut donc être de 20 à 30 aimants.
Les consommables ( huile de décoffrage, cônes de rebouchage, écarteurs, aciers de reprise de bétonnage.. ) : Ils sont comptés soit globalement avec tous les autres consommables de l’opération ( voir la page de calcul des Frais de chantier et Consommables ), soit détaillés dans les déboursés secs ; il s’agit de :
- – l’huile de décoffrage : environ 0,06 litre/m2 ( surface à coffrer ) à 2,00 €/litre, soit 0,12 €/m2 ( surface à coffrer )
- – les armatures de reprises ( « Start » ) de fortes capacités ( liaisons voile/dalle ) : voir leur tarif à la page Coût des matériaux et quelques remarques sur leur utilisation à la page des Temps unitaires
- – les armatures de reprises ( « Start » ) entre voiles coulés à des jours différents : voir leur tarif à la page Coût des matériaux ; prévoir 3 ou 4 reprises par jour de production
- – les cales d’enrobage d’armatures : 0,16 €/m2 à coffrer
- – les écarteurs ( distanciers « zig-zag » pour mmaintenir les treillis soudés en place ) : 0,13 €/m2 à coffrer
- – les cônes ( cônes en entretoise de tiges de serrage et cônes aimantés pour réservation des fixation de console pignon – PTE ), les carottes ( rebouchage des trous de cône ) et tiges de serrage : 0,10 €/m2 ( surface à coffrer )
- – quelques accessoires toujours comptès dans les consommables : cales pour talonnettes, tubes PVC, …
Incidence des parements spéciaux
Les banches à peau métallique peuvent être « habillées » pour créer un parement particulier ( baguettes, … ).
En cas de baguettes, il faut ajouter 0,10 h/ml ( quantité de baguettes métrée sur le plan car elles ne servent qu’une fois ) et 1,50 €/ml en fourniture ; compter aussi l’habillage initial avec le contre-plaqué : fourniture du CP et main d’œuvre à 0,5 h/m2. Si il y a peu de réemploi, les baguettes seront directement collées sur la banche.
Pour le « béton planchette »: ajouter au temps unitaire de coffrage 0,25 h/m2 ( qui comprend le temps de préparation du coffrage ) ; les matériaux de l’habillage coûtent 26 €/m2 et se réutilisent 5 fois environ.
Si une matrice en résine est requise, elle est collée sur une peau de coffrage revêtue de contre-plaqué ; donc, à la matrice, ajouter la fourniture du CP et de la main d’œuvre de pose à 0,5 h/m2. La matrice se paye 100 à 250 €/m2 selon le motif et le nombre de réemplois.
En cas de gravillons lavés ( béton désactivé ) ou autre finition complexe ( béton poli, coloration, … ), l’entreprise a plutôt recours à la sous-traitance ( préfabrication livrée sur chantier ) ; voir quelques prix à la page du coût des éléments préfabriqués.
Transport des banches
Un semi-remorque peut transporter jusqu’à 135 m2 de banches ; soit 4 piles de 5 panneaux ( 2,40 x 2,80 ) . Ajouter les lests de stabilisation des banches : 2 transports ( A + R ) par grue.
Les documents sur le matériel montrent des exemples : en page 16 des coffrages Hussor H12, en page 89 des coffrages Hussor T10
voir ci dessous Transport du matériel.
Préparation des consoles (passerelles), des tours d’étaiement et de leur platelage
Consoles pignons (Passerelles de travail en encorbellement – PTE)
Pour information, voir quelques conditions d’utilisation des PTE à la page consacrée à la rotation du matériel de banchage.
Les consoles pignons utilisées actuellement intègrent tous les équipements nécessaires qu’il faut simplement déplier. Compter 1 h/ml pour leur montage en début de chantier ( démontage compris ).
Avec des PTE récentes ( exemple : modèle HUSSEO 200 ), il n’est pas nécessaire de prévoir ces heures.
Sous une grue, on peut estimer la quantité à louer : pour un jour de production de voile de façade, il faut environ 20 ml, à multiplier à cause des conditions d’utilisation, soit environ 50 ml nécessaires au total. On note cependant que le ceinturage complet du bâtiment s’impose peu à peu ( voir la page relative aux Recommandations sur la sécurité ) .
Voir les tarifs de location des consoles pignons ( PTE ).
Prévoir une plus value au vide donnée dans la page des Temps unitaires , liée aux manutentions durant le cycle d’utilisation.
Tours d’étaiement
Utiliser les tours pour l’étaiement des coffrages de poutres et d’éléments préfabriqués. Les utiliser aussi pour l’étaiement des coffrages de dalles, avec ou sans prédalles, à grande hauteur : supérieure à 3,50 m.
Le calcul de consommation d’heure varie selon les sources ; en voici trois différentes :
Estimation n°1 :
- – tour métallique ( à 45 kN par poteau ; type Erecta + ) : 12 à 20 h/tonne ( démontage compris )
- – tour métallique ( à 65 kN par poteau ; type Mills MT65 ou MT100) : 13 h/tonne au montage, 7 h au démontage
Estimation n°2 :
- – On ne se préoccupe pas du montage, du démontage et d’éventuels ripages, mais on compte, pour chaque ml de tour utilisé ( ml = mesure de la hauteur de la tour ), 0,90 h de main d’œuvre.
Estimation n°3 :
- – Montage d’une tour d’une hauteur inférieure à 5 m ( démontage cis ) : 1 à 2 h ( tour métallique à 45 kN par poteau ; type Erecta + )
- – Ripage à la grue de cette tour assemblée : 1 h
Les tours en aluminium réduisent les temps de montage mais coûtent un peu plus cher à la location.
Voir les tarifs de location des tours d’étaiement.
Lorsque des tours remplacent des consoles pignons pour le banchage en façade, compter :
- – leur montage ( et démontage )
- – un platelage ( voir ci après )
- – une plus value au vide, voir la liste des T.U. liée aux manutentions durant le cycle d’utilisation.
Platelage ( plancher de travail )
Pour réaliser un platelage en bois servant de plancher de travail sur une tour d’étaiement, compter 0,09 m3/m2 de bois ( voir tarif ) et 1h/m2 pour le montage ( démontage cis ).
Exemple de platelage :
Lorsque les poutrelles à fond de fourche sont surmontées d’un réseau de poutrelles plus resséré, de l’ordre de 0,50 m, le plancher peut être constitué de planches ou de contre-plaqué.
Horizontaux : fabrication et coût des coffrages, étaiement
Préparation des coffrages de dalles en début de chantier
Les méthodes de coffrage traditionnel, de coffrage avec système modulaire ( ensemble étais + poutrelles ) ou de coffrage avec prédalle ne requierent pas de préparation ( consommation d’heures ) en début de chantier. En prévoir en cas d’utilisation de tables coffrantes ( au montage et au démontage ).
L’étaiement des coffrages de dalle
Voir les tarifs de location du matériel nécessaire.
Type d’étaiement selon la hauteur :
- – jusqu’à 3,50 m, avec des étais
- – de 3,50 à 5,00 m, avec étais et tours d’étaiement en alternance
- – au delà de 5,00 m, avec tours d’étaiement uniquement
En cas de prédalle, l’amortissement des poutrelles et des étais est évalué à 3 €/m2 ( m2 de prédalles mises en place ) en situation habituelle.
Espacement des files d’étais :
- – si elles sont préfabriquées sur le chantier : 25 x l’épaisseur de la prédalle
- – si elles sont préfabriquées en usine, le fournisseur garantit un espacement souvent supérieur : 1,50 à 1,80 m pour une épaisseur de 5 à 6 cm.
Etaiement des planchers successifs ( cas des planchers de logements collectifs ) :
Sous le plancher en phase de bétonnage, la trame courante de l’étaiement est de 1,50 m x 1,50 m ou plus ; en tenant compte des rives, la moyenne est de 1 étai / m2 ( et 1 ml de poutrelle / m2 ) . Dès le lendemain, ou quelques jours après selon les besoins en matériel, on récupère les poutrelles d’étaiement files par files. On décoince ainsi les étais pour les remettre en place immédiatement ; par cette manipulation, le plancher se déforme sous l’effet de son poids propre, les étais replacées sont moins sollicitées ( phase dite « de reprise de charge » car la dalle devient porteuse grâce à sa déformation ) ce qui décharge le plancher inférieur. Sous celui ci, réalisé approximativement 8 jours avant, on récupère alors les étais pour n’en garder qu’une pour 4 m2 ; cette récupération est possible grâce aux étais supérieures qui transmettent moins de charge et grâce à l’augmentation de résistance du béton. Sous le plancher encore inférieur, la récupération du même instant en maintient une pour 6 m2.
Les files de rive sont démontées très rapidement après le bétonnage afin de faire les reprises aux cueillies ( nettoyage des coulures de béton ).
Le ratio de matériel d’étaiement complet nécessaire est approximativement 1,5 fois celui de l’étage en cours de bétonnage.
Cette description correspond aux planchers courants des logements collectifs ; lorsqu’ils sont de plus grande résistance ( surcharge d’exploitation importante ), le nombre d’étais maintenues peut diminuer ; parfois, pour des dalles calculées à 10 kN/m2, l’étaiement peut être même supprimé sous le plancher porteur de l’étaiement du niveau bétonné.
Une prédalle autoportante doit disposer de 4 cm d’appui ; si cette condition n’est pas remplie ( cas très fréquent ), installer une file d’étai en rive pour assurer la sécurité du personnel pendant le bétonnage.
En cas de dalle coulée sur coffrage traditionnel, l’étaiement est de même nature que pour les prédalles auquel on ajoute les poutrelles de peau. Estimation du coût du matériel, toutes locations ( étaiement , poutrelles ) et contreplaqué : 8 €/m2 ( m2 : surface à coffrer ) si hauteur < 3,00 m.
Etaiement avec système modulaire ( ensemble étais + poutrelles )
Les systèmes modulaires conviennent pour l’étaiement des prédalles et des coffrages traditionnels de dalles ; ils sont particulièrement adaptés aux planchers « champignons » et « planchers dalles » où il n’y pas de retombées de poutres. Les étais sont parfois équipées de têtes particulières qui permettent de les laisser en place tout en pouvant récupérer les poutrelles.
L’utilité de ces têtes d’étai spéciales est discutable car, en ne décoinçant pas les étais au moment de la récupération du matériel ( poutrelles et/ou contreplaqué ), on ne profite pas des reprises de charge des dalles.
Etaiement de dalles non massives
Avec les dalles alvéolaires, la lisse de rive n’est nécessaire que si le repos est inférieur à 7 cm. En cas d’appui sur des voiles, cette condition est rarement vérifiée et donc l’étaiement de rive quasi systématique.
Pour des planchers semi-préfabriqués, le matériel d’étaiement est évalué à 1,60 €/m2 ( m2 de poutrelles-hourdis mis en place ).
Peau de coffrage des dalles
En coffrage traditionnel de dalle, la peau est en contre-plaqué filmé réutilisé 5 à 10 fois. Voir le § ci-dessus pour un coût global estimé peau + étaiement par m2 à coffrer.
A lui seul on peut estimer le contre-plaqué à 1,90 €/m2 ( m2 : surface à coffrer ).
Dans le cas d’un tablier d’ouvrage d’art, le contre-palqué ne s’utilise qu’une fois.
Coffrages annexes des dalles
Ajouter 0,05 m2/m2 de coffrage pour les rives, trémies et réservations ( si la dalle fait 20 cm d’épaisseur ; coffrage bois de conception très simple, moins coûteux que le coffrage bois évoqué au paragraphe Coffrages de poteaux ). Les temps de mise en oeuvre sont déjà inclus dans les T.U. de coffrage de dalle.
Coffrages de poutres
Coffrages traditionnels de poutres coulées en place : s’inspirer des coffrages de poteaux en minorant les quantités de bois consommées ; l’épaisseur moyenne de bois consommé, si il était uniformément réparti, vaut entre 5 et 10 cm.
Au lieu du coffrage en bois, on utilise aussi les panneaux de coffrage modulaires manuportables. Voir la page de leurs Tarifs de location .
Selon les habitudes et la hauteur, l’accès au coffrage se fait grâce à un escabeau métallique ( voir « accès de coffrage » à la page des Tarifs de location ) ou bien grâce à une plateforme complète, équipée d’un plancher de travail ( voir la figure ci-dessous ), portée par des tours d’étaiement ( voir le § « Préparation des consoles et tours d’étaiement » ). La deuxième solution est souvent retenue même si la hauteur entre dalles ne vaut que 2,50 m.
Le fond de coffrage est toujours décollé du plancher de travail pour que les joues soient serrées contre lui ( garantie d’une bonne étanchéité qui assure un parement propre au final ). Se reporter au § « Préparation des consoles et tours d’étaiement », pour un exemple de composition du plancher de travail.
Si les poutres sont préfabriquées sur le chantier, voir ci-dessous « Préparation et coût des coffrages des éléments préfabriqués » .
Préparation et coût des coffrages des éléments préfabriqués
Attention, ces données ne sont valables que pour la préfabrication sur chantier : préfabrication foraine.
Pour un coffrage en bois réutilisable 20 à 30 fois, voir § Coffrage en bois fabriqué sur mesure si il est acheté chez un menuisier. En cas de fabrication sur le chantier, s’inspirer du coût des coffrages de poteaux en minorant éventuellement l’épaisseur moyenne ; toutefois, un coût de 170 €/m2 ( m2 : surface de peau ) peut servir de première approche ( façon et matériaux ).
Pour un coffrage métallique spécialement réalisé, voir le paragraphe ci-dessous.
Lorsque le coffrage ne sert que pour quelques pièces, on peut utiliser des panneaux de coffrage modulaires sommairement adaptés ( voir leurs tarifs de location ) ; il faut alors estimer le temps de préparation ( par exemple: 1/2 ou 1 journée à 1 ou 2 ouvriers ).
Les poutres sont parfois préfabriquées en batterie de 2 ou 3 pièces dans des moules à dimensions réglables, proposés par les dépôts de matériels ( voir tarif location ).
Les prédalles se fabriquent sur un banc dont la surface se déduit de la production journalière ; cette surface est majorée pour tenir compte :
- – des irrégularités de production journalière
- – de l’utilisation partielle de la surface disponible
- – d’une production hivernale éventuelle qui risque d’allonger le délai de prise
Le banc peut être constitué soit :
- – de tables munies de pieds, spécialement prévues pour cet usage
- – de feuilles de contre-plaqué fixées sur un réseau de bastaings bloqués par un dallage en béton ( qui sera détruit ) ; limiter alors le nombre de réemplois du CP ( 20 à 30 réemplois ) qu’il faut éventuellement renouveler
- – de panneaux de coffrage assemblés et posés sur des murets maçonnés avec des agglomérés ( ht. = 0,40 m ), appuyés sur une petite semelle en gros béton.
Si le banc a une peau métallique, prévoir des accessoires aimantés pour 800 à 1600 €.
En cas de production hivernale, le banc doit être chauffé ; prévoir alors des panneaux décollés du sol et des réchauffeurs insufflant l’air chaud par dessous ( 4 brûleurs pour 100 m2 ), une bâche isolante par dessus posée sur les armatures de prédalles ( coût achat chantier d’une bâche : 8 €/m2 ). La consommation de gaz revient à 0,60 €/m2 ( m2 : surface de prédalle produite ) environ, le prix incluant la mise à disposition de la cuve.
Les dimensions des prédalles produites sur chantier sont, en général, plus grandes que celles venant d’usine ; on réduit ainsi les manutentions et on adapte les contours pour que les joints entre prédalles soient au droit des cloisons. Veiller aux points suivants :
- – ne pas utiliser les poutrelles « FERT » ( raidisseurs ) pour l’accrochage des élingues ( possible uniquement lorsqu’elles viennent d’une usine ) ; prévoir des boucles de levage en acier doux ( Φ 10 )
- – leur épaisseur fait 6 cm au minimum ; compter 7 cm pour le levage, par sécurité
- – au décoffrage, la succion du béton contre la peau du banc de préfabrication majore l’effort de levage :
- 100 daN pour une peau en acier
- 200 daN si CP filmé
Coffrage d’escalier hélicoïdal
Réservés aux usines de préfa lorsqu’ils sont métalliques. Compter un montant supérieur à 5000 € si ils sont en bois.
L’aire de préfabrication doit offrir un espace de travail propre par tous les temps ; elle est constituée de :
- – soit un remblai compacté sur zone décapée ; les coffrages reposent sur des bastaings
- – soit un dallage ( remblai compacté + dalle béton )
- – soit l’extension d’un banc de préfabrication de prédalles
- – soit …
Elle bénéficie éventuellement d’un équipement spécial :
- – aiguille vibrante propre à l’aire de préfabrication
- – réchauffeur à gaz et bâche isolante ( voir ci dessus « les prédalles » )
- – …
Coffrage en bois fabriqué sur mesure
Si le coffrage en bois est acheté et fabriqué sur mesure, son prix varie de 100 à 120 €/m2 pour un coffrage simple ( une banche ), jusqu’à 240 €/m2 pour un coffrage cintré ou pour un coffrage plus élaboré ( un poteau ). Prix franco selon le nombre acheté.
Compter entre 20 et 30 réemplois.
Dans les ouvrages d’art, les coffrages bois sont très fréquents, notamment pour les rives du tablier ( les vaux ) ou bien les inserts permettant d’obtenir des parements et des formes spéciales aux piles ; ils coûtent environ de 60 à 120 €/m2.
Coffrage métallique fabriqué sur mesure
Un coffrage métallique se fabrique en usine ( sous-traitance ) au prix moyen de 700 €/m2 ( surface de la peau ) ou 5 €/kg, le poids variant de 100 à 200 kg/m2. Il concurrence difficilement le coffrage en bois en l’absence de nombreux réemplois.
Coffrage mixte ( acier – bois ) sur mesure
Parfois les chantiers s’équipent de matériel de coffrage spécial répondant à un besoin spécifique ; exemples :
- – le maître d’ouvrage exige un parement brut de décoffrage, avec calepinage de baguettes, pour une façade de plusieurs niveaux
- – la direction de chantier choisit un coffrage grimpant pour des cages d’ascenseurs et d’escaliers afin d’accélérer les cadences.
Les fabricants ( type « Peri », « Doka »,.. ) proposent alors des coffrages spécifiques, mixtes ( raidisseurs métalliques et peau en CP ), mis à disposition pour la durée du chantier, et répondant exactement au besoin.
Compter 25 à 30 € /m2 et /mois ( m2 de surface coffrante ).
Les peaux en CP résistent à 20 ou 30 réemplois ; il peut être nécessaire de prévoir un habillage neuf du matériel à cause du réemploi excessif ( 0,5 h/m2 et fourniture du CP CTBX ).
Les pièces arrivent démontées sur le chantier ; prévoir 2 h/m2 au montage et 1 h/m2 au démontage.
Transport du matériel
Un semi-remorque transporte 26 tonnes de matériel. Cependant, veillez au volume de la remorque.
Chaque déchargement, ou chargement, consomme 2 h de main d’œuvre.
Voir les tarifs de location de camion avec chauffeur. Essayer d’arrondir leurs durées de location à la demi-journée.
Ne pas oublier le retour du matériel.
Notes
Amortissement : l’amortissement d’un coffrage est égal au coût du matériel ( location + achat d’accessoires + transport + heures de montage et de démontage … ) ramené au m2 à coffrer ( ou à une autre unité ).